Les Etats généraux de l’ESS et l’économie sociale et solidaire étaient à l’honneur de 3D, le Journal de Stéphane Paoli. Pendant une heure, Claude Alphandéry, Président du Labo de l’ESS, Tarik Ghezali, délégué général du Mouvement des entrepreneurs sociaux et Michel Maffesoli ont pu présenter sur France Inter toute la richesse de l’ESS. Ils se sont arrêtés sur le potentiel de solidarité et de créativité de la société civile. Circuits courts, coopératives, entreprises d’insertion, initiatives citoyennes ont été au programme des différentes interventions.
Des micro-trottoirs ont ponctué cette émission et ont prouvé que les citoyens étaient bien plus sensibles à l’économie sociale et solidaire qu’on peut le penser.
Pour ceux qui n’auraient pas pu écouter l’émission en direct ou qui souhaiteraient la réécouter, voici les échanges de ce matin en intégralité :
Prochaine étape : les Etats Généraux de l’ESS les 17, 18 et 19 juin pendant lesquels vous pourrez découvrir toute la diversité et les innovations de l’ESS.
« L’homme est son propre malheur, mais aussi sa propre solution », c’est sur cette phrase que s’ouvre le Libé des solutions réalisé par Reporters d’Espoirs. Le cru 2010 de ce numéro dédié aux initiatives porteuses d’espoir illustre parfaitement la deuxième partie de cette phrase d’introduction. Que de solutions innovantes, locales, créatrices de lien social sont présentées dans ce cahier spécial ! De la coopérative d’activités et d’emploi Coopaname au service de garde pour enfants imaginé par Mom’artre en passant par les circuits courts : c’est toute la diversité et la richesse de l’économie sociale et solidaire qui est valorisée au fil des 24 pages de ce Libé.
Une économie sociale et solidaire qui n’est pourtant pas citée en tant que telle dans ce cahier – l’expression « économie solidaire » apparaît une seule et unique fois. Les journalistes de Reporters d’Espoirs ont préféré mettre en avant la finalité sociale des projets présentés. Ici, le dénominateur commun des initiatives est leur valeur ajoutée sociale et non leur statut… Un parti-pris qu’il est important de souligner puisqu’il montre bien ce qui intéresse les journalistes grand-public quand ils parlent d’ESS : caractère innovant, mobilisation des citoyens et impact social des initiatives. Ces angles devraient être plus souvent exploités par les acteurs de l’économie sociale et solidaire dans leurs relations presse. Surtout si l’on veut que l’ESS trouve sa place dans les médias, et pas seulement une fois par an, avant Noël et dans Libé…
L’édition montréalaise de Métro l’annonçait aujourd’hui, GoodnessTV vient d’être lancée. L’objectif de ce site internet est de diffuser exclusivement des vidéos consacrées aux ONG et à l’humanitaire. Le fonctionnement est sensiblement le même que celui de YouTube : les internautes postent leurs propres vidéos qui sont d’abord visionnées puis approuvées par l’équipe de GoodnessTV avant d’être mises en ligne. Petit clip de présentation :
Goodness TV est certes le premier site de partage de vidéos solidaires mais on voit de plus en plus se développer des médias spécialisés en informations porteuses de solution. Reporters d’Espoirs en est l’exemple type. Cette agence de presse française passe ainsi des partenariats financiers avec de grands médias traditionnels (Portail MSN, Libération, Rue 89 etc.) pour diffuser ses dépêches et articles dédiés aux entrepreneurs sociaux et aux acteurs de l’économie solidaire.
Youphil est quant à lui un site web qui se positionne comme étant un « magazine d’information décryptant l’actualité par le prisme de l’engagement, sous toutes ses formes ». A noter que ce support online a été lancé par d’anciens journalistes du Monde (Jean-Marie Colombani en est d’ailleurs le fondateur).
Autre exemple de média dédié à l’innovation sociale : Alternative Channel qui est une WebTv d’origine québécoise donnant la parole aux acteurs du développement durable et de l’humanitaire. A la différence de GoodnessTV, Alternative Channel produit une partie du contenu diffusé.
Je termine cette liste à la Prévert avec SolidaiRtv portail vidéo de l’innovation sociale et du développement durable dont l’initiative émane d’une coopérative ouvrière de production (SCOP 1000 Projets). Vous pourrez y retrouver des vidéos consacrées à l’économie sociale, à la préservation des ressources naturelles ou encore à la consommation responsable… le tout avec un axe très local.
Cette multiplication de médias solidaires online est très encourageante. Elle laisse à penser que les acteurs de la solidarité – qui n’apparaissent pas assez souvent dans les médias traditionnels – ont à présent la possibilité de faire connaître plus facilement leurs actions. Et grâce au web, cette médiatisation peut se faire à l’échelle internationale. Les acteurs de l’économie solidaire et les entrepreneurs sociaux auraient tort de s’en priver !
L’entrepreneuriat social deviendrait-il médiatique ? Ne nous emballons pas… mais en tout cas, les lignes semblent bouger : en effet, à la veille de Noël, TF1 a diffusé un reportage clair et didactique consacré à deux entrepreneurs sociaux soutenus par Ashoka (SIEL Bleu et Le Chênelet).
Pour visionner le reportage c’est ici (merci à l’Atelier IDF pour la vidéo et la revue de presse!) :
Au sommaire du numéro disponible du 24 au 28 décembre : microcrédit, lutte contre l’exclusion, mise en œuvre de projets éducatifs et culturels pour contribuer à l’autonomie et l’insertion des individus, etc. Et à l’étranger : Rupert Voss, qui réunit jeunes délinquants et chefs d’entreprises allemands sur des rings de boxe; Takao Furuno, qui invente un système de riziculture biologique ” made in Japan”; Shahnaz Bukhari, qui, au Pakistan, offre une assistance juridique aux femmes brûlées, victimes de “crime d’honneur”…
Vous l’aurez compris, avec cette publication Libération met à l’honneur les initiatives d’économie solidaire et d’entrepreneurs sociaux. C’est rare venant d’un quotidien national. Ne passez pas à côté !
A lire ce matin dans Le Monde et Le Monde Economie deux articles qui vous intéresseront certainement.
Le quotidien consacre sa fameuse Page Trois à Citizen Capital, fonds d’investissement “sociétal” qui mise sur des projets socialement responsables, notamment les entreprises venues des quartiers défavorisés.
Dans le cadre d’un dossier intitulé “La crise frappe encore plus violemment les pays pauvres”, le supplémente éco du Monde propose quant à lui, une interview de Frédéric Roussel. Le cofondateur d’Acted attire l’attention des lecteurs sur la menace que constitue la crise pour le microcrédit.
Ce matin, la chronique « Reporters » de France Inter était consacrée à P.A.R.I.S, Scop de Picardie. Le reportage intitulé « Coopératives, un modèle qui résiste à la crise » nous a fait découvrir cette coopérative spécialisée dans les technologies de l’anticorps, créée il y a dix ans. A l’initiative de cette Scop : des salariés qui ont racheté l’outil de travail de leur entreprise qui avait déposé le bilan.
Grâce à ce cas pratique, le modèle coopératif est particulièrement bien présenté au grand public. Les principes de l’économie sociale – fonctionnement démocratique, meilleure répartition des profits, transparence…- sont expliqués très simplement et les bénéfices sociaux sont identifiables. Bref, pas besoin de grands discours. Seule la preuve par l’exemple suffit.
C’est suffisamment rare pour être signalé : Le Monde Economie (supplément du Monde daté du 24/03/2009) consacre aujourd’hui un dossier à des modèles d’entreprendre qui “permettraient aux plus pauvres de réintégrer le circuit économique et enclencheraient une dynamique durable“.
Intitulé “Les exclus du système, un potentiel de croissance négligé“, ce dossier s’intéresse à l’entrepreneuriat social, au microcrédit et à des initiatives françaises (Créajeunes) et étrangères (Dabba Telecom).
Le baromètre de confiance dans les médias réalisé par TNS-Sofres pour La Croix et Logica vient de paraître. Comme chaque année, l’institut de sondage a interrogé les Français sur la crédibilité des médias, l’indépendance des journalistes ou encore la restitution de l’information. La seconde partie de l’étude porte sur les questions d’actualité.
Elle révèle que selon les personnes interrogées les médias n’ont pas assez parlé des questions de solidarité. Ainsi considèrent-ils que la hausse du chômage, le RSA, les sans-abris et les émeutes de la faim n’ont pas bénéficié d’une couverture médiatique suffisante. En revanche, la grossesse de Rachida Dati arrive en première position des sujets qui ont frisé l’indigestion médiatique… Après le commerce équitable et le développement durable, les Français seraient-ils en quête d’information solidaire ?